Dans une étude récemment publiée dans le journal European Psychiatry, Franck Ramus, chercheur au Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique et Nicolas Gauvrit, chercheur au laboratoire CHart, l’École pratique des hautes études, ont testé l’hypothèse selon laquelle les personnes à haut QI auraient une prévalence plus élevée de certains troubles mentaux. Les résultats de cette étude viennent tordre le cou à l’idée que les troubles psychiatriques seraient plus fréquents chez les individus très intelligents.
"Il s’agit à notre connaissance de la plus vaste étude du monde sur les HQI" précise Franck Ramus. En effet, cette étude est basée sur les participants de UK Biobank, une des plus grandes cohortes biomédicales du monde, composée de 500 000 participants britanniques âgés de 40 à 69 ans.
Les résultats montrent sans ambiguïté que les personnes à haut QI n’ont pas une plus grande prévalence de troubles mentaux que les personnes à QI moyen. Lorsque des différences sont observées, elles vont dans le sens inverse : les HQI ont notamment une plus faible prévalence de troubles anxieux et de stress post-traumatique.
Franck Ramus revient sur cette étude dans un billet publié sur son blog Ramus méninges.
POUR EN SAVOIR PLUS
Williams, C., Peyre, H., Labouret, G., Fassaya, J., Guzmán García, A., Gauvrit, N., & Ramus, F. (2023). High intelligence is not associated with a greater propensity for mental health disorders. European Psychiatry,66(1), E3. doi:10.1192/j.eurpsy.2022.2343
Article "Un QI élevé prédispose-t-il vraiment aux désordres mentaux ?" - Le Point