ENS, salle Dussane, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris
Jury :
David Barner (University of California San Diego, rapporteur)
Gennaro Chierchia (Harvard University, rapporteur)
Angelika Kratzer (University of Massachusetts, Amherst)
Lyn Tieu (Western Sydney University)
Emmanuel Chemla (Ecole normale supérieure, directeur de thèse)
Benjamin Spector (Ecole normale supérieure, directeur de thèse)
Il a été démontré que plusieurs phénomènes linguistiques corrèlent avec certaines propriétés logiques de la phrase dans laquelle ils se trouvent, telles que les implications logiques de la phrase, ou les relations logiques entre la phrase et certaines phrases alternatives. Dans cette thèse, nous explorons (A) la question d’un éventuel rôle causal de ces propriétés logiques vis-à-vis de tels phénomènes linguistiques, et (B) la question de la manière dont ces propriétés logiques sont calculées. Il y a dans l’ensemble deux options concernant (B) : (i) ces propriétés logiques pourraient être calculées par un système formel n’ayant pas accès aux connaissances générales, appelons ce système formel la grammaire (Fox et Hackl 2006, entre autres), ou bien (ii) ces propriétés logiques pourraient être calculées de manière post-grammaticale. Nous abordons ces questions dans deux cas : la légitimation des éléments à polarité négative et la dérivation des implicatures scalaires. Nos conclusions s’inscrivent dans la lignée d’un grand nombre de résultats attestant d’un rôle causal de propriétés logiques au sein de ces deux phénomènes. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que les propriétés logiques corrélées aux NPIs font intervenir des calculs post-grammaticaux, tandis que les propriétés logiques intervenant dans les implicatures scalaires sont calculées au niveau grammatical.